Appréciation des interactions ESO/ESU en s'appuyant sur l'état des connaissances hydrogéologiques locales ou sur un faisceau d'indices, sans pour autant avoir mené une étude spécifiquement dédiée à la caractérisation de ces interactions (exemple : hypothèse d'un échange ESU/ESO par croisement de résultats provenant de diverses sources, telles que des études locales, des indices de terrain, des traçages...)

Appréciation visuelle des écoulements de surface pouvant témoigner qualitativement d'interaction potentiel entre ESU et ESO (exemple : identification des pertes en cours d'eau ou des résurgences d'eau souterraine, observations liées au réseau ONDE…)

Méthode hydrologique simplifiée permettant d'estimer le débit d'échange en s'appuyant sur des mesures de terrain et la loi de Darcy (exemple 1 : débit d'échange estimé à partir de mesures des gradients hydrauliques entre l’aquifère et le cours d’eau et de mesures de la conductivité hydraulique de l’aquifère et de la zone hyporhéique) (exemple 2 : débit d'échange estimé à partir de la vitesse effective, estimée par traçage in situ, et de la porosité cinématique, estimé par des tests en laboratoire)

Simulation du fonctionnement d'un hydrosystème par un bilan hydrique global ou par une modélisation globale, un concept physique simplificateur, défini par un assemblage de réservoirs en liaison hydraulique les uns avec les autres ou par des fonctions de transferts. (exemple : modèles globaux ou semi-globaux de type réservoir, modèles globaux de type "boîte noire", réseaux neuronaux...)

Comparaison de la composition chimique des eaux de surface et souterraine, en certains éléments majeurs pouvant être considérés comme des "traceurs" des échanges ESU/ESO (exemple : certains paramètres physico-chimiques type conductivité, pH ou redox Eh, des cations type Na, Ca, Mg ou K, des anions type Cl, SO4, HCO3 ou Br...)

Détermination des chemins d'écoulements souterrains (ou non) entre un point, souterrain ou surfacique, dans lequel un traceur artificiel a été injecté et un ou plusieurs points de suivi (souterrains et surfaciques) (exemple : fluorescéine…)

Caractérisation des échanges ESO/ESU à l'aide d'un diagnostic du fonctionnement des annexes alluviales située à proximité de la rivière, dépendant des exigences écologiques des espèces végétale s aquatiques vivant dans ces zones (exemple : après relevés floristiques dans les zones en eau (cours d'eau, gravières...) et analyses chimiques des eaux, calcul d'un indice de fréquence relative des espèces favorisées par les eaux phréatiques puis d'un indice sur la probabilité d'apports issus de la nappe de versant...)

Mesures des variations de températures dans les eaux et sédiments pour suivre les pertes et recharges au sein de la zone d'échange ESU/ESO. Ces variations sont dépendantes du sens de circulations des écoulements, de l’écart de température entre les eaux souterraines et les eaux de surface et des flux échangés. (exemple : réalisation d'un profil de température au sein de la zone hyporhéique ou dans les sédiments d'un lac, à l'aide de capteurs thermiques ou de fibre optique, et déduction des variations spatiales de flux d'eau à travers cette zone à partir des variations observées de la température, modélisations hydrothermiques...)

Identification des échanges ESU/ESO par des méthodes de traitement des images satellitaires. (exemple 1 : détection des anomalies thermiques dans les eaux d'un lac peu profond, par traitement d'images satellitaires. Ces anomalies permettent de localiser les panaches d’eau froide considérés comme étant les zones de recharge du lac par la nappe) (exemple 2: analyse d'images thermiques infrarouges (IRT) acquises par avion, hélicoptères, ULM ou Drône)