La Direction de l’Eau et de la Biodiversité (DEB) du MEDDE (Ministère en charge de l'Environnement) a décidé d’organiser, avec le concours des agences de l’eau et des offices de l'eau, une campagne nationale d’analyses des substances présentes dans les eaux souterraines. Les principaux objectifs de cet exercice sont les suivants : - Disposer de données sur des molécules qui, à la lumière des connaissances acquises depuis le cadrage du premier programme de surveillance en 2003 (MEDD, 2003) et des changements de pratiques, mériteraient d’être davantage surveillées : molécules dont l’utilisation a potentiellement augmenté suite à l’interdiction d’usage (triazines notamment), produits de dégradation des pesticides non recherchés malgré une quantification possible (ex. DEDIA), molécules nouvellement considérées comme « dangereuses » (ex. liste des substances dangereuses pour les eaux de surface de la directive 2008/105/CE), etc… - Acquérir des connaissances, représentatives à l’échelle nationale, sur la présence de « nouveaux contaminants » dans les eaux souterraines (ex. résidus de produits pharmaceutiques, perfluorés) - Vérifier qu’il n’existe pas de contamination « inattendue » des eaux souterraines. Malgré les efforts faits pour adapter les molécules analysées aux pressions qui s’exercent sur un point de prélèvement, des surprises sont possibles. D’une part parce que les écoulements souterrains ne sont pas entièrement connus (contamination possible via un cours d’eau, un autre aquifère, une circulation rapide, etc…), d’autre part parce que la connaissance des pressions n’est pas exhaustive. La campagne exceptionnelle s’inscrit dans le calendrier de la directive cadre sur l’eau 2000/60/CE (DCE) puisque ses résultats devraient contribuer d'une part à la mise à jour des listes de substances à surveiller dans les eaux souterraines (DCE, Article 8), et d'autre part à la révision des états des lieux à l’horizon 2013.